L’Histoire du Champagne

Publié le 20 novembre 2021

J’ai découvert un article bien écrit sur l’histoire du champagne rédigé par Mathieu Vanel qui écrit a propos du vin en général avec une prédilection pour le Bio.

Ci après son article léger , complet et bien écrit sur l’histoire du Champagne.

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L’incroyable invention du Champagne

Chers lecteurs,

J’aimerais vous raconter aujourd’hui une histoire incroyable.

Celle de l’invention du Champagne, cette boisson qui fait rayonner la France grâce à ses 300 millions de bouteilles vendues chaque année, dont la moitié à l’international.

Climat du Nord :
des difficultés naissent les opportunités

A partir du 3ème siècle après Jésus-Christ, les romains plantent des vignes en Champagne.

Ces vignobles sont entretenus par le Clergé, chargé de produire le vin.

C’est au 17ème siècle qu’un vin blanc champenois, produit avec du pinot noir, fait son entrée à la cour du roi.

Le 7 juin 1654 le vin de Champagne devient officiellement le vin des sacres, lors de l’avènement de Louis XIV.

Mais cette boisson n’est pas celle que nous connaissons aujourd’hui !

Sa dimension symbolique est toujours présente, que ce soit pour fêter une occasion exceptionnelle, ou pour sacrer un champion.

Ce n’est pas pour rien si les champions de Formule 1 s’en aspergent en cas de victoire !

Revenons au XVII ème siècle.

Même si son excellence n’est pas celle que nous connaissons aujourd’hui, le Champagne plait déjà dans les hautes sphères.

Ce sont les conditions de sa production qui créent son caractère unique.

Parce qu’à cause du climat du Nord, les raisins ont du mal à arriver à maturité.

La fermentation s’arrête assez vite et lorsqu’elle reprend au printemps, le gaz généré fait éclater les tonneaux.

Paf !

Quel dommage d’imaginer ce délicieux breuvage gâché par excès de gaz carbonique…

Les français cherchent à tout prix à se débarrasser de ces bulles.

Les britanniques, eux, en raffolent !

Dom Pierre Pérignon, visionnaire malgré sa cécité

Même si les débats sur la paternité du Champagne animent la communauté des historiens et œnologues, une chose est sûre, un homme a joué un rôle majeur dans l’invention de la délicieuse boisson que nous dégustons aujourd’hui.

Il s’agit de Dom Pierre Pérignon.

Ni vigneron, ni alchimiste, ce moine bénédictin a pourtant cherché à produire le « meilleur vin du monde » pendant des décennies.

Car le vignoble Champenois n’était pas prédestiné au succès qu’on lui connait aujourd’hui.

Longtemps dédié à la production de vins rouges et clairets, le vignoble connaît, à partir de la fin du XVIe siècle, une évolution vers une petite production de vins blancs à Aÿ et autour d’Épernay.

C’est la première innovation de Dom Pérignon : produire du vin blanc à partir de raisins rouges, grâce au Pinot noir, bien connu des amateurs.

Dom Pérignon était aveugle, et c’est sans doute ce qui lui permis de s’affranchir de bon nombre d’idées reçues, tout en faisant continuellement progresser son odorat et son goût.

Il avait compris que l’élaboration d’un grand vin passait par un procédé de vinification particulier, qu’il améliorera au fil des années.

Même s’il n’était pas chimiste il connaissait bien le procédé de seconde fermentation.

Mais il savait aussi qu’il fallait réussir à dompter ce « vin fou », pour le transformer en un bien exceptionnel (et cher, car Dom Pérignon était un commerçant hors-pair qui réussit à positionner le vin champenois parmi les meilleurs crus !).

L’enjeu technologique était de taille pour l’époque !

Puisque ce vin faisait éclater les tonneaux, il fallait trouver un autre contenant dans lequel le Champagne pourrait mener à bien sa seconde fermentation sans risquer de perdre le précieux breuvage.

Les bouteilles en verre furent inventées et utilisées pour stocker le vin.

Dom Pérignon chercha à les rendre plus épaisses pour plus de solidité.

C’était beaucoup mieux, mais son combat n’était pas encore gagné.

Il pousse le bouchon encore plus loin !

Qui dit contenant dit récipient, mais aussi bouchon.

Et au 17ème siècle, les bouchons ne sont pas à la hauteur de la boisson des rois !

C’est encore Dom Pérignon qui trouva la solution grâce à de l‘écorce de Liège qu’on lui présenta.

Un bouchon très hermétique mais qui laisse tout de même « respirer » très légèrement le vin.

Associé à l’invention du muselage, ce petit fil de fer qui retient le bouchon, les bouteilles étaient prêtes à braver les épreuves du temps.

Moins de bouteilles éclatent et le gaz carbonique contenu dans le récipient reste présent.

Malgré cette avancée technologique où l’on passe de tonneaux qui explosent à des bouteilles qui résistent mieux, le Champagne n’est pas encore la boisson si raffinée que l’on connait.

Car un point très important n’a pas encore été résolu : la dose de sucre parfaite à ajouter pour que la seconde fermentation se passe de manière optimale, et permette d’obtenir ces arômes et ce goût uniques.

Tout en maitrisant parfaitement la dose de gaz carbonique.

Il faudra attendre plus de 100 ans pour que le Champagne trouve ses véritables lettres de noblesse.

C’est en 1836 que le pharmacien Jean-Baptiste François trouve la quantité de sucre parfaite à ajouter dans la bouteille, pour que la magie de la seconde fermentation avec les levures opère !

C’est en baissant la quantité de sucre ajoutée avant la seconde fermentation qu’il sauve le Champagne !

Imaginez un peu : jusqu’à sa découverte 50% des bouteilles se brisaient à cause d’une pression excessive !

Alors je vous propose que nous le remercions la prochaine fois que nous trinquerons une coupe à la main !

Le Champagne est sans conteste la boisson des plus grandes occasions.

Des arômes et un goût incomparables, fruits d’un terroir d’exception qui nous est envié dans le monde entier.

Dans une prochaine lettre je vous parlerai du Champagne bio et d’une sublime découverte que j’ai faite.

Vous n’êtes pas au bout de vos surprises !
À votre santé !
Mathieu

Le lien pour son site Mathieu Vanel